Bernard Behin

Guérisons

Durant ma 5e primaire, des problèmes de santé ont surgi : des maux de tête abominables, des pertes d’équilibre et des nausées continuelles. Après de nombreux examens, mes parents m’avaient hospitalisé à Bavière en Belgique. Maintenant encore, je revois la salle commune et le dernier lit au fond à gauche qui m’était réservé. Des hommes âgés occupant l’endroit étaient vraiment très gentils avec moi ; j’étais un peu leur mascotte et ils me rendaient la vie agréable autant que possible. Cependant, des larmes ont été versées lorsque mes proches m’ont quitté le premier jour en me promettant de me mettre seul dans une chambre dès qu’une place serait disponible. Après quelques journées, chose dite chose faite, maman resta à mes côtés durant toute l’hospitalisation. Un matin après de nombreux examens, un grand rassemblement eut lieu dans ma chambre : les médecins discutèrent avec mon père et ma mère d’abord devant moi, ensuite hors de la pièce, me laissant avec une infirmière adorable qui me dorlotait à chaque occasion. En écrivant ces lignes, son beau visage lumineux m’est réapparu. C’est surprenant de voir comme tous ces souvenirs surgissent encore dans ma mémoire après autant d’années. Ce soir-là, ma mère m’informa d’une terrible nouvelle : « Bernard, on devra t’opérer et effectuer un examen très douloureux sans t’endormir ; après l’opération il y a des risques que tu restes paralysé ou que tu meures. » Ma réponse fut directe : « Maman, j’accepte de souffrir et de donner ma vie pour sauver des âmes. » Sans le savoir, je venais de mettre le pied dans l’étrier du mystère de la croix et de la corédemption. À dix ans, j’étais d’accord de tout perdre par amour de Dieu. Dans mon entourage, de nombreuses personnes avaient prié pour moi ; aussi, mon père avait promis à Dieu qu’il ne fumerait plus si je guérissais. Inexplicablement, lors de cet examen très douloureux, toute trace de problèmes avait disparu ; les spécialistes ne comprenaient vraiment pas cette mutation radicale. Ils ont continué à me suivre avec une certaine inquiétude durant plusieurs années. Au fond de mon cœur à cette époque, j’avais tout de suite compris que rien n’est impossible à Dieu comme l’avait dit l’ange Gabriel à Marie lors de l’annonciation. Mon père n’a jamais plus fumé depuis, merci, papa !

Quelques années après mon mariage, je n’étais pas heureux. Mon estomac ne supportait plus rien de sucré. J’envisageais des examens médicaux. Un dimanche après-midi, après avoir déposé une icône et des statues restaurées à S M L en Flandre, je m’étais rendu à la basilique de Koekelberg, car j’avais beaucoup entendu parler du Père Emilien Tardif qui y célébrait un office. Comme d’habitude, après l’Eucharistie, il annonça des guérisons, dont une de l’estomac. Je n’ai jamais envisagé qu’il puisse s’agir de moi vu l’état dramatique de certaines personnes dans l’assemblée. Au retour avec des amis rencontrés lors de la célébration, nous nous étions arrêtés sur l’autoroute pour manger. Ma commande par distraction : « poulet, frites, compote de pommes », plat indésirable lorsque l’on souffre de l’estomac. C’est en rentrant dans mon véhicule que j’ai pris conscience de ma guérison miraculeuse par les mains de ce prêtre. Depuis, je n’ai jamais plus eu mal à l’estomac sauf si je m’engage dans une voie non voulue par Dieu ; dans ce cas, une très légère douleur se fait sentir. Merci Seigneur !

De nombreuses personnes s’adressent à des charlatans pour se soigner, alors que le Sacrement des malades les aiderait infiniment mieux. J’en ai fait l’expérience lors d’une opération du cancer et de ses suites. Quand on suit le Christ en vérité, Il vous invite sur sa croix.

Dans la nuit du 1er octobre 2023 vers 4h00 du matin, fête de Sainte Thérèse de Lisieux, Dieu a guéri la polyarthrite rhumatoïde dont je souffrais intensément depuis deux années et qui m’empêchait de réaliser à mon goût d’innombrables activités. Les jours qui précédèrent cette journée de grâce, j’ai encore passé des examens médicaux pour trouver une solution puisque je ne voulais plus prendre de cortisone et d'autres médicaments qui vous détruisent indirectement.