Bernard Behin

Théosophie & philo

 

 

 

Ben voile

Me proclamant théosophe, on me demande régulièrement ce que j’entends par la théosophie ? Étymologiquement ce mot vient du grec : " sagesse de Dieu."


Suite à de nombreuses expériences mystiques, qui sont un savoir dans le non-savoir, j’ai étudié sans relâche, depuis ma conversion fulgurante, les théologies orthodoxe, catholique et protestante ainsi que d’autres courants de pensée. Les juifs, les chrétiens et les musulmans n’ont pas le monopole de l’Étant (Dieu).


En outre, la philosophie me passionne. Diogène disait qu’il est important d’incarner la philosophie, d’aller au bout de ses désirs. Socrate a accepté de mourir pour elle puisqu’elle n’est pas un loisir. Suis-je capable d’aller au bout de l’Amour et de passer pour un fou, de ne pas dissocier la pensée et les actes, de ne pas me conformer au diktat de la société nous obligeant à vivre dans l’hypocrisie ? J’abandonne l’homme confort pour retrouver une vraie liberté.

Je suis sympathisant d’un certain stoïcisme. Selon l'existentialisme athée, Arthur Schopenhauer et Albert Camus, les philosophes de l’absurde, m’ont aussi troublé, remué. D’après Camus, le bonheur et l’absurde sont les deux enfants de la même famille. L’expérience de la révolte nous livre à un destin semblable : vivre dans un subtil équilibre entre espoir et désespoir. D'après Nietzshe, la grosse erreur du christianisme est d’avoir confondu les notions de bien et de bon, de mal et de mauvais : " une corruption de la morale " ! Aussi, la notion de péché originel a été un virus mortel ; cette manipulation est telle que le libre arbitre n’existait pratiquement plus en occident. Heureusement, Descartes et Spinoza ont libéré la philo de la tutelle théologique. Cependant, attention d'en faire une construction intellectuelle ingénieuse et chimérique. De nos jours, nous constatons que la science a pris la légitimité. Mais hélas ! il faut aussi constater que la laïcité virulente et sournoise tente de récupèrer la main et crée ses propres dieux : le mensonge, le pouvoir et l’argent ! Mais l'islam est à nos portes et tente de nous imposer un devoir de soumission en utilisant adroitement et systématiquement le manque de culture et d'ouverture du plus grand nombre de ses adeptes. "Faudrait-il aller jusqu'à interdire d'interdire qu'on l'interdise ?" Pierre Dehaye.

Et vous, les philosophes du passé aux multiples inepties : que proclameriez-vous puisque, maintenant, votre connaissance des connaissances est éclatante et manifeste ?

Vivre pleinement le moment présent dans l’Amour et le service d’autrui m’apparaît comme la clé de l’émerveillement et de l’acceptation de notre condition humaine. Je termine ces quelques lignes en proclamant que la philosophie n'est pas une science mais une attitude intellectuelle, heureusement ! "L'homme ne nait pas homme, il le devient" Erasme.

Qui êtes-vous Dieu pour permettre une telle souffrance, une telle inhumanité ? Je crois en Dieu sans le connaître, s’en pouvoir m’en approcher, parce qu’Il s’est révélé à moi. Sans ces rencontres, je serai certainement athée ou au moins agnostique. Puisqu’il est midi et minuit et que le jour se lève de plus en plus tard, j’essaye de trouver une harmonie entre les idées et le vécu : entre autres, en servant comme volontaire dans le milieu hospitalier ; le temps de la pension me le permet. Abraham est un exemple à suivre puisque sa foi soutenait sa volonté contre le découragement, même s'il n'y avait aucune raison d'espérer. Une belle abnégation ! Comme Voltaire, je puis affirmer être pleinement déiste et pas théiste comme Rousseau. Depuis kant une distinction est à faire .


Comment faire abstraction du cardinal Joseph Cardijn, de Simone Weil, dont j’apprécie beaucoup les idées (à ne pas confondre avec Simone Veil). Elle écrivait tout en bossant à l’usine comme ouvrière : " Je ne puis obtenir de moi ce vide mental, cette absence de pensée indispensable aux esclaves de la machine moderne ; une docilité de bête de somme résignée, le genre de souffrance dont aucun ouvrier ne parle : ça fait trop mal même d’y penser ". En outre, je la rejoins encore quant à sa vision critique du monde politique ; elle écrivait dans sa note sur la suppression générale des partis politiques : " Si on confiait au diable l’organisation de la vie publique, il ne pourrait rien imaginer de plus ingénieux ". " C'est la tête du poisson qui pue en premier " Apostolius. "Les borgnes sont rois au rauyaume des aveugles" Erasme.

Suites à de nombreuses expériences mystiques, j’ai découvert que nous sommes tous Dieu par participation et que la mort n’existe pas, elle est seulement un passage. Dans ses épîtres, l’apôtre Jean met l’accent sur l’Amour, l’Amour de Dieu, mais aussi et surtout sur l’Amour mutuel, l’amour que nous devons avoir les uns pour les autres. L’Étant vit en chacune, en chacun de nous. Nous sommes tous sœurs et frères de Jésus. Cette réflexion devrait changer tout notre comportement, toute notre vie !

Je pense que le mot théosophie est la mayonnaise résumant ma pensée. Ma définition de ce mot : " C’est la recherche de la sagesse divine dans une attitude philosophique mystico-religieuse en partageant la vie des Hommes, en imitant l’homme Dieu Jésus, et en respectant au mieux la nature, la création entière."

Pourquoi avez-vous décidé d’écrire des livres ?

Il y a vingt ans, j’ai composé mes deux premiers tapuscrits sans grandes convictions suite à la demande de mon conseiller spirituel JM.G sj. 

Ayant vécu de nombreuses expériences mystiques et disposant d’une excellente formation en philosophie et théologies orthodoxe, catholique et protestante, j’ai décidé de partager mes connaissances et mon expertise en écrivant des livres qui, parfois, secouent les préceptes chrétiens habituels. Nous demeurons dans un monde ou le savoir est général ; il est impossible de continuer à raconter n’importe quoi dans le domaine religieux. La vérité ne nous éloigne pas de la foi, bien au contraire ; encore faut-il vouloir ouvrir les yeux. Difficile de déraciner les idées préconçues ! Providentiellement en catimini, dans ma paroisse il y a de très nombreuses années, un curé très intelligent m’avait éveillé quant à l’enseignement coloré, parfois erroné des Églises chrétiennes. Il m’avait dit : « Bernard, il faut du temps pour comprendre ». Ensuite, j'ai constaté que des sommités de la Bible abandonnaient "la soutane" et leur poste, puis disparaissaient dans la nature sans faire de bruit. Quelle affliction de constater que toutes les religions formatent leurs adeptes !

Évidemment, la vérité ne plaît pas souvent. Certains philosophes la proclament en démolissant le christianisme puisque toute la dimension de la foi leur échappe. En fait, ils secouent violemment le cocotier et heureusement ! Dans mon dernier livre « Juste chrétien », j’essaye de redresser la barre tout en insistant sur l’unité des chrétiens tant demandée par Jésus avant de mourir (Jean chap 17). C’est aussi l’occasion de faire découvrir aux lecteurs le monde de l’invisible en racontant certaines de mes expériences mystiques. La mort de la personne n’existe pas, elle est simplement un passage.
J'aime écrire et transmettre ce qui me passe par la tête sans trop réfléchir, en laissant couler les mots qui débordent de mon cœur. Je déteste me relire et corriger mes textes. Si l'on veut gagner sa vie, il faut travailler ; si l'on veut s'enrichir, il est préférable de trouver un autre moyen !

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